Le bac à graisses en restauration : réglementation, installation et entretien

Les organismes affiliés aux métiers de bouche comme les restaurants et les cantines ont une obligation de réduire leurs rejets polluants avant traitement par les stations d’épuration. Le dispositif le plus répandu dans les cuisines professionnelles est le bac à graisses. Quel est le rôle et le fonctionnement du bac à graisses ? Quels sont les rendements d’épuration à respecter ? Quels sont les risques en cas de dysfonctionnement et de non-entretien du bac à graisses ?

Florian fait le point sur le bac à graisses en restauration.

La réglementation des effluents en restauration

Aujourd’hui, le contexte législatif concernant les rejets d’effluents polluants est de plus en plus strict. En effet, les effluents produits dans le cadre des métiers de bouche sont considérés comme étant des effluents non domestiques, ils ne doivent donc pas être rejetés directement dans le réseau d’assainissement.

Le rôle du bac à graisses est de séparer par décantation les matières en suspensions et les graisses des effluents en entrée de bac. Les effluents ainsi épurés peuvent alors être rejetés dans le réseau d’assainissement.

Néanmoins, le bac à graisses est conditionné par son bon entretien, qui d’après la norme NF EN 1825-2, doit s’effectuer une à deux fois par mois. Sans respect de cette dernière, le bac à graisses, qui présente normalement un rendement d’épuration maximum de 80%, s’expose à une diminution accentuée de ses capacités, pouvant aller jusqu’à la cessation totale de son principe de fonctionnement.

 

Le fonctionnement du bac à graisses

En effet, la graisse est une matière organique qui entre dans le réseau sous forme liquide à une température d’environ 70°C et se solidifient très rapidement à température ambiante. De ce fait, la couche de graisse va progressivement s’épaissir et conduire en cas de non-pompage à des débordements du bac et des inondations au niveau des cuisines qui résultent du colmatage partiel ou total des canalisations.

De plus, la couche de déchets située en fond du bac va augmenter et s’élever. Par conséquent, l’espace entre les couches de déchets et de matières grasses diminue et les eaux usées traversent le bac avec une vitesse plus élevée, qui ne laisse pas le temps aux graisses de remonter en surface et de se coller contre la couche de gras superficielle. Il en résulte un rendement du bac en forte diminution voire nul car il ne retient plus les graisses et va même parfois larguer partiellement celles déjà captées.

Enfin, si le bac à graisses n’est pas vidangé et curé régulièrement, la couche superficielle de graisse va s’épaissir, elle va se mettre à fermenter et à dégager de l’hydrogène sulfuré. L’H2S est un gaz qui est caractérisé à faible concentration par son odeur « d’œufs pourris » et qui peut être mortel à plus forte concentration. Par réaction avec l’eau, ce gaz entraîne la formation d’acide sulfurique qui est responsable de la corrosion des canalisations et du bac à graisses et donc d’un vieillissement prématuré des installations.

Nous remarquons que malgré cette obligation de moyens, les rejets dans le réseau d’assainissement sont presque systématiquement supérieurs aux limites posées par l’Arrêté du 02 février 1998, causant une augmentation de plus 30% de frais supplémentaires pour les stations d’épuration.

Il est bien évident que pour des raisons financières, la plupart des organismes affiliés aux métiers de bouche sont soumis uniquement à ces obligations de moyens et non de résultats.

Pour autant, il est important de rappeler qu’il existe aujourd’hui des solutions pour obtenir des résultats à un coût maîtrisé.

 

L’entretien du bac à graisses

Aujourd’hui, pour répondre aux enjeux de la restauration, une entreprise spécialisée comme Alsbom a développé un service unique de maintenance du bac à graisses. En entretenant ses installations par le biais d’un procédé innovant intégrant un passage une fois tous les deux mois pour contrôler le process et l’efficacité du traitement et un suivi annuel de l’état du bac à graisses, les organismes ont la garantie du bon fonctionnement de leurs installations. Cette garantie de résultat comprend la dégradation de plus de 95% des graisses et la création d’un biofilm qui pérennise et protège le bac à graisses contre un vieillissement prématuré.

En outre, un entretien du bac à graisses par une entreprise spécialisée permet l’élimination des potentielles odeurs présentent dans les cuisines en empêchant la formation d’H2S.

Notre objectif principal est de vous apporter un service à très forte valeur ajoutée et notamment en ce qui concerne la réactivité de nos équipes, la durée des prestations et l’absence d’impact négatif et de surcoût financier.

 

Vous souhaitez mettre en place une maintenance et un suivi d’entretien du bac à graisses ? Contactez-nous pour en discuter !