Mauvaises odeurs d’assainissement : une menace pour le confort et la sécurité de vos locaux tertiaires

Vous êtes propriétaire, gestionnaire ou multitechnique d’un immeuble de bureaux ? Bien que fréquents, les problèmes d’odeurs de canalisations dans les bâtiments tertiaires ne doivent pas être pris à la légère. En effet, ces nuisances olfactives compromettent le bien-être, mais aussi la sécurité des personnes présentes dans les locaux dont vous avez la responsabilité. Quels sont les causes et les effets des mauvaises odeurs d’assainissement ? Comment les éliminer efficacement et durablement ? Respirez un grand coup, on vous explique tout !

 

Comment se forment les mauvaises odeurs de canalisation ?

Un processus biologique de fermentation

Les odeurs que nous percevons résultent de la présence dans l’air de composés chimiques volatils. Les eaux usées, et en particulier les eaux-vannes en provenance des sanitaires, sont responsables d’émanations désagréables :

  • soit directement, par un dégagement gazeux ;
  • soit indirectement, par dégradation de la matière organique.

Les micro-organismes à l’origine de ce mécanisme de fermentation sont le plus souvent des bactéries anaérobies, qui se développent en l’absence d’oxygène. L’augmentation de la température et du temps de séjour dans le réseau d’évacuation favorisent également leur activité, et donc l’émission de rejets malodorants.

Les molécules responsables des odeurs nauséabondes

80 à 90 % des mauvaises odeurs proviennent des composés soufrés, notamment les thiols et sulfures. Décelables par notre odorat même à très faible concentration, ce sont eux qui génèrent les relents les plus puissants. Le sulfure d’hydrogène (H2S) présente ainsi un seuil de détection olfactif de seulement 0,1 ppm (partie par million). Ce gaz constitué d’un atome de soufre et de deux atomes d’hydrogène possède une odeur caractéristique d’œuf pourri.

On trouve également des composés azotés, issus de la dégradation biologique des protéines et de l’urine. L’ammoniac (NH3) dégage une odeur piquante, tandis que les amines répandent des effluves putrides rappelant le poisson avarié ou la viande en décomposition.

Enfin, la fermentation bactérienne des glucides (sucres) produit :

  • Des acides carboxyliques, comme l’acide éthanoïque (plus connu sous le nom d’acide acétique et présent dans le vinaigre) ou l’acide butyrique, à l’odeur de beurre rance ;
  • Des composés carbonylés, aldéhydes et cétones, aux senteurs généralement plus douces et fruitées.

Quelles sont les conséquences de ces odeurs désagréables ?

Des nuisances olfactives pour les occupants

Parmi nos cinq sens, l’odorat est l’un des plus développés, et constitue un véritable déclencheur émotionnel qui influence notre humeur. En effet, les informations olfactives passent directement par l’amygdale, la région cérébrale responsable des émotions, alors que les autres stimuli sensoriels sont d’abord traités par le thalamus qui effectue un tri. Sentir et ressentir sont ainsi étroitement liés !

Un problème d’odeur dans un bâtiment tertiaire crée donc une atmosphère délétère qui entraîne une diminution de la qualité de vie des occupants. De plus, la pollution olfactive contribue à la dégradation des conditions de travail, ce qui conduit à une baisse de la productivité des salariés.

Un risque pour la santé humaine et l’environnement

Principale cause des mauvaises odeurs dans les systèmes d’assainissement, le sulfure d’hydrogène est aussi un gaz hautement toxique, potentiellement mortel à forte concentration.

  • À partir de 10 ppm, les premiers symptômes se manifestent, d’abord par une irritation oculaire, puis par des problèmes pulmonaires et digestifs.
  • Au-delà de 150 ppm, le sulfure d’hydrogène inhibe les nerfs olfactifs, ce qui se traduit par une perte d’odorat au bout de quelques minutes. Son odeur soufrée caractéristique n’étant plus perçue, sa dangerosité s’en trouve accrue.
  • À 500 ppm, la toxicité du sulfure d’hydrogène équivaut à celle du cyanure d’hydrogène (HCN) et provoque une perte de conscience pouvant entraîner la mort par asphyxie en moins d’une heure.

En outre, le sulfure d’hydrogène est l’une des causes reconnues de la dégradation des réseaux d’assainissement. En effet, il réagit avec l’eau pour former de l’acide sulfurique (H2SO4), responsable de phénomènes de corrosion par attaque acide du béton ou des métaux. Cela conduit à la fragilisation des canalisations d’évacuation, et vous expose à des risques de fissures voire de rupture.

D’où proviennent les mauvaises odeurs d’assainissement ?

Une ventilation défaillante

Les remontées d’odeurs d’égouts peuvent être dues à l’absence ou à l’encombrement de la ventilation primaire ou secondaire du système d’assainissement. Pour fonctionner correctement, les canalisations d’évacuation verticales doivent en effet disposer d’une ouverture à l’air libre située en haut de la toiture des locaux. Cette ventilation primaire est indispensable pour éliminer les effluves fétides dégagés par les eaux usées. Elle prévient également l’effet d’aspiration engendré par l’écoulement de l’eau, qui peut conduire à l’assèchement des siphons raccordés sur la même colonne. Sans cette garde d’eau, véritable bouchon hydraulique, l’air vicié du réseau d’évacuation envahit l’intérieur de l’habitation des locaux.

Dans le cas où les eaux-vannes (WC) et les eaux usées (lavabos, urinoirs, éviers et douches) sont collectées dans une chute unique, il faut mettre en place une ventilation secondaire ou des clapets aérateurs.

Un réseau d’évacuation dégradé

Le passage des eaux usées dans les tuyauteries entraîne une accumulation de tartre, de graisse et de matière organique sur les parois. Ce dépôt constitue un terrain propice à la fermentation bactérienne, qui libère des composés chimiques malodorants. En outre, l’encrassement progressif des canalisations ralentit l’écoulement, parfois jusqu’à l’obstruction complète. Un défaut de fonctionnement du poste de relevage ou une perte d’étanchéité des joints peuvent également être à l’origine d’émanations nauséabondes.

Lorsque votre bâtiment n’est pas raccordé au tout à l’égout, vous pouvez être confronté à de mauvaises odeurs de fosse septique ou fosse toutes eaux. L’une des causes possibles est une activité microbienne insuffisante, au démarrage de l’installation ou suite à une absence prolongée. Cela peut aussi signifier qu’une vidange s’impose. Si votre dispositif d’assainissement non collectif comporte un bac à graisse, vous devez l’entretenir régulièrement afin de préserver son efficacité et limiter la formation de sulfure d’hydrogène par fermentation.

Comment se débarrasser des odeurs dans votre réseau d’évacuation ?

Faire appel à un professionnel

Face aux mauvaises odeurs d’assainissement dans les locaux dont vous avez la gestion, vous pouvez être tenté de résoudre le problème par vos propres moyens. Ceci est cependant fortement déconseillé. En effet, l’utilisation de produits du commerce ou de mélanges « maison » à base de bicarbonate de soude pour déboucher les canalisations s’avère inefficace pour dissoudre les déchets volumineux. De plus, ces solutions caustiques risquent d’endommager vos installations en s’attaquant au métal et à la couche d’oxyde protectrice des conduits d’évacuation. Enfin, la manipulation de ces substances dangereuses et le dégagement potentiel de vapeurs nocives compromettent votre santé ainsi que celle des occupants.

Il est donc vivement recommandé de faire appel à une société spécialisée pour lutter contre la pollution olfactive de manière durable. ALSBOM vous propose ainsi des prestations de recherche des odeurs qui se déroulent en deux temps :

  • Une phase d’audit, durant laquelle nous réalisons une véritable enquête de terrain et procédons à différents tests (analyse olfactive, fumigènes, traceurs couleurs, inspection caméra, etc.) pour déterminer la nature et l’origine des émanations ;
  • Une étape de traitement des odeurs, au cours de laquelle nous effectuons les travaux nécessaires pour modifier vos installations et retrouver ainsi un air sain dans vos locaux.

Afin de limiter les nuisances olfactives, notre solution anti-odeur exclusive ALSBOM Odeur Contrôle neutralise les effluves malodorants pendant toute la durée de l’intervention.

Entretenir ses canalisations pour empêcher la formation des odeurs

L’adage « Mieux vaut prévenir que guérir » s’applique aussi à la lutte contre les mauvaises odeurs d’assainissement. L’entretien régulier de votre réseau d’évacuation des eaux usées, notamment par le biais du curage de canalisations, est indispensable pour assurer son fonctionnement optimal et limiter ainsi les problèmes de refoulement nauséabond.

Pour protéger vos installations d’assainissement de façon pérenne et écologique, nous avons également développé un procédé novateur de maintenance biologique. Grâce à l’action combinée d’une solution physico-chimique et de bactéries capables de digérer le calcaire, cette solution naturelle prévient l’entartrage de vos canalisations et l’apparition d’odeurs incommodantes.